Cartagena de Indias, la perle des Caraïbes

Jeudi 27 au dimanche 30 octobre

Cartagena de Indias, ou Carthagène des Indes en français, est appelée ainsi pour la différencier de la ville de Carthagène en Espagne. C'est une ville d'environ 1 million d'habitants au nord de la Colombie, au bord de la mer Caraïbe. Ce fut, pendant près de quatre siècles, un bastion du Royaume d'Espagne, ainsi qu'un important centre de traite d'esclaves et de transit d'or. Aujourd'hui, cette ville est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le trajet jusqu'à Carthagène fut assez mouvementé! En effet, les conducteurs du bus conduisaient comme des sauvages et pendant la nuit, nous avons carrément percuté une vache qui a explosé le pare-brise . Et croyez-vous que le chauffeur se serait arrêté? Mais non, voyons! Nous avons continué avec la vitre cassée et Grég, sûrement pour la première fois du voyage, a attaché sa ceinture. En cours de route, on nous fait changer de bus… Malgré qu'on nous ait dit que ça n'arriverait pas bien sûr! Mais bon, on est que trois à aller jusqu'à Carthagène, alors on nous case dans un autre petit bus pour encore 2 heures de temps. Finalement, on arrive à Carthagène vers 16h. Il fait une chaleur incroyable, qui nous rappelle le Brésil! Les taxis étant trop chers, on décide de prendre le bus…Encore pour une heure!Il y a un trafic énorme et la ville est vraiment crade, pleine de déchets. Ce n'est pas du tout ce à quoi on s'attendait.

Vers 17h, on arrive enfin au centre-ville. On se met à la recherche d'un hôtel. On pensait aller voir un logement conseillé dans un guide que nous avions trouvé à Bogota. Mais, sur le chemin, un monsieur nous interpelle pour aller voir un autre hôtel. On entre et on prend direct. C'est propre, pas cher et surtout il y a l'air conditionné! Nous qui pensions devoir dormir en dortoir avec ventilation, vu les prix de cette ville, nous sommes heureux d'avoir notre petite chambre privée…

Après une bonne douche, nous allons dans le centre historique. Et c'est là que l'on découvre la perle! Bien cachée au ceint des remparts qui l'entourent, la vieille ville est magnifique. Des maisons colorées, des balcons fleuris, des petites ruelles pavées et des places pleine de charme. En plus, le soir, des calèches attendent les touristes pour leur faire visiter. Cela donne un petit côté magique. On se balade un peu et allons manger dans un petit resto colombo-croate. Puis après, une excellente glace et dodo. La journée a été longue!

Vendredi, nous nous levons vers 9h et partons visiter le centre historique, de journée et un peu plus longuement. A peine arrivés, il se met à pleuvoir des trombes d'eau. On a jamais vu ça! C'est la saison des pluies et quand il pleut, il pleut pour de bon. Nous allons nous réfugier sous des arches pendant au moins 45 minutes. Peu à peu, on voit l'eau monter de plus en plus dans les rues…C'est l'inondation. Leur système de canalisation n'est pas très efficace. En tout cas, c'est assez marrant de voir les gens enlever leurs chaussures (ou pas) pour traverser les rues inondées!Lorsque la pluie se calme un peu, on repart et on visite la ville avec de l'eau jusqu'aux genoux . Heureusement qu'on est en shorts et en tongs! A certains endroits, des petits malins ont installés des planches d'un trottoir à l'autre pour que les gens traversent et ainsi, ils se font une pièce au passage . Nous passons une bonne partie de la journée à nous balader dans les jolies ruelles du centre historique. En fin d'après-midi, on voit par hasard une agence touristique et nous décidons d'aller prendre quelques renseignements sur des excursions qu'on envisageait éventuellement de faire. Le hasard fait bien les choses puisqu'il se trouve que le responsable de l'agence est français, et super sympa!Il nous dissuade directement d'aller visiter des petites îles en face de Carthagène. Selon lui, c'est vraiment du tourisme de masse et pas très intéressant pour le prix… Il nous conseille plutôt d'aller à Boquilla, un petit village de pêcheur, pauvre et authentique. Il nous propose également, si nous avons du temps, de faire une excursion sur 3 jours à La Guajira, la région la plus au nord d'Amérique du Sud. Après avoir vu des photos, ça nous a vraiment donné trop envie!Ca a l'air sauvage et différent de tout ce qu'on a déjà vu…Mais, il faut qu'on réfléchisse. C'est cher. On pense proposer à nos amis australiens, qu'on doit rejoindre un peu plus loin, de faire cette excursion avec nous, afin de partager cette aventure avec eux et, par la même occasion, diminuer les coûts. On promet à Thibaud, le responsable de l'agence, de le tenir au courant dès qu'on aura rejoint nos amis. Quant au village de Boquilla, on décide d'y aller par nous-même car ce n'est pas très loin.

Le soir, nous nous mangeons une bonne pizza et des lasagnes dans un mini-resto tenu par un Sicilien. C'est son premier jour et c'est vraiment bon! Ensuite, on se fait un billard tout en buvant un verre. Puis, on va se coucher.

Samedi, nous nous réveillons vers 8h30 et, après avoir acheté des bananes et un jus de fruit, nous allons prendre un bus direction le village de Boquilla, à une trentaine de minutes de là. Nous y arrivons vers les 10h. C'est beaucoup plus grand que ce à quoi on s'attendait: ca ressemble plutôt à la banlieue de Carthagène qu'à un petit village tranquille. Nous nous faisons directement aborder par un jeune qui se propose d'être notre guide et de nous emmener en pirogue dans la mangrove, puis d'aller jusqu'à une plage au delà, appelée "El Paraiso" (le Paradis). Le prix est correct, alors nous le suivons. Nous passons par la plage du village qui est vraiment "dégueulasse", ca ne donne pas très envie! En plus, les gens du village enterrent les déchets dans le sable…

Au bout de la plage, c'est encore plus sale: il y a des tonnes de déchets ramenés par la mer et ca sent vraiment pas bon! C'est là que nous embarquons en pirogue. Heureusement, on s'éloigne de tout ca. Nous ferons une balade d'environ une heure dans la mangrove, vraiment magnifique et tranquille. Puis, nous arrivons sur la petite plage. Elle est jolie, mais ne vaut quand même pas celles de Thailande ou du Brésil! Pas grave, on se met direct à l'eau, ca faisait longtemps qu'on attendait ca… Et c'est vraiment agréable! L'eau est chaude et on en profite un bon moment. Lorsqu'on sort de l'eau, notre guide nous demande si l'on veut voir la carte pour manger quelque chose. Il nous ramène un immense plat, remplis de différents poissons . C'est la carte, et elle a l'ait très appétissante. Mais c'est hors de prix. On avait pas prévu cette balade en pirogue, alors il ne nous reste pas grand chose… On demande ce qu'ils peuvent nous faire avec l'argent que l'on a. Ce sera riz et bananes plantains! Après avoir mangé et discuté un bon moment avec des touristes colombiens, nous retournons nous baigner. Puis, balade sur la plage et on se sèche un petit coup sur des transats. Vers 15h30, nous allons chercher notre guide, qui joue aux dominos, pour repartir. Là, un des hommes qui est avec lui, vient nous demander de l'argent pour les transats que l'on a utilisé. Sarah lui répond que c'est hors de question que l'on paye: personne ne nous a averti que c'était payant et de toute façon, on a plus d'argent! Ca devient un peu tendu, Grég repère une machette au cas où… On sort de la maison et un autre homme nous demande 18000 pesos. On le paie, en pensant que c'est pour la nourriture et les boissons, mais, une fois l'argent empoché, il nous dit que c'est 10000 pour les transats et 8000 pour les boissons, et qu'il manque encore la nourriture. Sarah lui répète qu'on ne paiera pas les transats! Toutefois, il manque encore 5000 pour le repas. Le guide nous presse un peu pour partir, il nous dit que c'est bon, que l'on va s'arranger, alors nous le suivons… En rentrant, nous passons par le village-même de la Boquilla. C'est vraiment hyper pauvre, il y a des gamins partout et plein de gens assis devant leurs maisons. Le guide nous laisse un petit moment, il nous dit qu'il doit aller se changer. Sarah est sûre que c'est parce qu'il veut venir avec nous jusqu'à l'hôtel pour récupérer les 5000 qu'il manquait… Et en effet, arrivés vers le bus, il nous dit qu'il vient avec nous. Il nous reste encore 3000 pesos. Nous lui donnons et lui demandons s'il veut vraiment venir avec nous pour 2000 pesos… Le bus aller-retour lui coûterait presque ce prix là et, en ayant discuté avec les touristes colombiens, on sait bien qu'ils nous ont tous fait payer suffisamment cher! Finalement, il nous laisse repartir seuls. Mais avant, nous lui disons bien qu'on ne fera en tout cas pas de pub pour eux et leur soi-disant plage "paradisiaque".

Le trajet de retour est incroyablement long….Le chauffeur roule tout doucement pour attendre que le maximum de gens montent dans le bus, il fait des arrêts tout le temps et s'achète encore à boire en route!

Le soir, photos du centre historique et souper sur une belle terrasse. Nous ne traînons pas trop car il se met de nouveau à pleuvoir! Grég s'arrête juste une dernière fois à l'excellent glacier où nous sommes allés plusieurs fois.

Le dimanche, nous nous réveillons vers 8h. Après avoir fait nos sacs à dos, nous allons faire quelques dernières photos au vieux port. Puis, nous repassons à l'hôtel récupérer nos sacs et, aux alentours de 10h, nous attrapons un bus pour le terminal. Dans ce bus, une vielle dame monte avec un immense sac qu'elle appuie vers Grég. Tout à coup, il voit que quelque chose coule et il s'aperçoit que c'est du sang! Beurk  . Nous arrivons au terminal vers 11h. On a même pas le temps d'y entrer: un bus passe et nous demande si nous allons à Santa Marta. Eh oui! Nous montons donc et c'est parti pour Santa Marta où nous allons rejoindre Eddie et Jess, nos amis australiens rencontrés au Pérou.

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