Boucle de Quilotoa: 3 jours dans les Andes

Publié le par Sarah&Greg

Du vendredi 07 au lundi 10 octobre
Nous arrivons dans le petit village de Quilotoa vers 14h30, après avoir traversé des paysages magnifiques. Montagnes immenses, petits villages paysans, lamas et champs cultivés sur les pentes raides se sont succédés tout au long du trajet.
Le hameau de Quilotoa situé à 4000 mètres d'altitude, sur les hauts du cratère du volcan, est recouvert de brume. On ne voit pas à 3 mètres devant nous... Nous allons boire un thé pour nous réchauffer, le temps que l'on réfléchisse à ce que l'on va faire. Finalement, on décide de revenir le lendemain matin voir la lagune quand le ciel sera plus découvert. Le village étant si petit et nous paraissant tellement glauque sous ce brouillard, nous redescendons dans le village précédent, plus grand et ensoleillé, qui se situe à 20 minutes de là. On négocie avec une camionnette pour nous y emmener. Une fille cherchant aussi à aller dans cette direction embarque avec nous. Elle est Suissesse, marrant!
Dans cet autre village, Zumbahua, nous allons voir un premier hôtel. Il nous faut traverser le restaurant, qui est dégueulasse, pour rejoindre les chambres à l'étage. Ca commence bien... La chambre que l'on nous montre est minuscule et sans fenêtre. On dirait une cellule de prison! De plus, la salle de bain est à l'extérieur. On lui demande si elle n'a pas autre chose et elle nous dit qu'elle pourrait nous préparer une autre chambre, donnant sur la rue, avec salle de bain privée. On décide d'aller d'abord voir un autre hôtel avant de se décider. Mais dans le second que l'on va voir, ils font le même prix sans télévision et avec salle de bain commune. On fait remarquer au responsable que c'est cher pour ce qu'il propose... Il nous dit d'aller voir ailleurs! Ok, on ne se fait pas prier. Ce n'est pas comme ça qu'il risque de se faire beaucoup de clients dans ce coin perdu. On fait le tour de la place, mais pas d'autres logements en vue.
Alors qu'on se dirige à nouveau vers le premier hôtel, une femme du second hôtel vient en courant vers nous : elle veut nous faire un prix. Non merci, vu l'accueil pourri, on préfère aller ailleurs! On retourne donc dans le premier hôtel et la fille se met à nous préparer la chambre donnant sur la rue. Elle nous fait patienter dans l'autre chambre, « la cellule ». On se rend compte que les camions passant dans la rue toutes les 5mn font tout trembler. Ça risque d'être pire dans P1280299la chambre qu'elle prépare (surtout que l'on sait que les ouvriers vont travailler toute la nuit). Alors on lui dit que finalement on va rester dans la mini chambre... On s'installe. C'est vraiment glauque et il n'y a que 3 chaînes de télévision. Sarah déprime sur le lit . Elle pense qu'on aurait quand même dû aller voir des « cabanes », citée dans le guide, dans le petit village de Quilotoa. Elle aurait pu dire avant, mais bon... Ensuite, on pense que la seule option pour manger va certainement être le resto crade du bas, beurk! Finalement, Grég propose que l'on reparte à Quilotoa. Ouf!
On se met sur le bord de la route et une camionnette propose de nous emmener pour 5 dollars. On monte à l'arrière avec le chien de la famille .
Finalement, après toutes ces péripéties, on trouvera notre bonheur! Une jolie petite chambre avec poêle à bois, pour 24 dollars, souper et petit-déjeuner compris. On attend l'heure du repas en jouant aux échecs au coin du feu dans le restaurant. On a droit à un super souper, partagé avec 4 autres touristes logeant là. Pendant que nous mangeons, un monsieur vient prendre les clés de nos chambres pour nous allumer un feu dans le poêle. Parfait, il fera tout chaud quand on ira se coucher! On ne fait pas trop long, on est crevés. Mais en arrivant dans le chambre, le feu n'a pas pris :-(. Grég passera environ 1 heure à essayer de l'allumer, avec succès finalement. Cette douce chaleur passe vraiment bien!

P1280324Le lendemain matin, après le petit-déj', on monte jusqu'au bord du cratère. De là, nous avons une vue incroyable sur la lagune qui se trouve au creux du volcan. Le ciel est clair et la couleur de la lagune est d'un vert profond, vraiment à couper le souffle! Nous pensions descendre jusqu'au bord de celle-ci et remonter à cheval, mais finalement nous nous disons que la vue vaut sûrement plus le coup depuis là où nous sommes. En bas, ce ne doit rien être de plus qu'un lac entouré de montagnes... Par contre, nous avons vu qu'il est possible d'aller depuis là où nous sommes, jusqu'au prochain petit village où nous souhaitons nous rendre, à cheval. Nous allons prendre des renseignements et négocier un peu les prix. Nous en avons pour environ 5 heures de balade. Nous disons au gars que nous allons réfléchir. Nous aimerions qu'il descende encore un peu les prix, et 5 heures à cheval ça nous paraît un peu long... On retourne à l'hôtel et là, la propriétaire nous propose d'aller à cheval jusqu'à Chugchilan, au prix que nous voulions. Elle nous demande juste d'attendre 20 minutes. Finalement, nous attendrons plus d'une heure. Des gens viendront encore négocier encore vers nous pour cette balade. Bizarre, on ne sait pas d'où ils sortent, ni pourquoi tout le monde sait qu'on est en train d'attendre là . Finalement, la propriétaire nous dit qu'on peut y aller et on se retrouve en face du même gars qu'au départ! Mais au prix que l'on souhaitait.
On nous fait encore attendre 20mn... Ça commence vraiment à faire long. En tout cas, on apprend la patience ici . Finalement, on nous amène 2 chevaux. « Mais où est celui pour le guide? ». On nous fait monter dessus, deux petits vieux prennent la longe et commencent à avancer. « Quoi?! On va quand même pas faire la balade comme ça? ». On s'explique avec eux, on leur dit qu'on ne pensait pas que ça se passerait comme ça. Ils nous assurent qu'ils peuvent marcher... Ce n'est pas le problème, nous aussi on peut marcher! On ne veut juste pas être tiré comme des gros riches sur notre cheval, et, qui plus est, aller seulement au pas. Alors on décide de descendre de cheval et de laisser tomber...
P1280353On part à pied sur la route reliant le village où on voulait aller. On espère croiser une camionnette qui nous emmène car c'est à plus de 5h de marche et, ce jour-là, pas trop de motivation pour faire une excursion à pied. Les paysages sont incroyables. On a une vue superbe sur les montagnes verdoyantes et les vallées qui s'étirent en contre-bas. On croise un paysan travaillant durement dans son champ en pente raide. Il nous salue de manière très sympathique. On a fait environ 3 kilomètres quand passe une camionnette remplie de bananes. Elle s'arrête à notre hauteur et nous demande où l'on va. Le chauffeur propose de nous emmener les deux pour 10 dollars. Cool! On s'installe donc à l'arrière avec le chargement de bananes. Nous sommes debout pour pouvoir profiter des paysages. Le vent nous fouette le visage et on a une sensation de liberté incroyable. La route de terre est vraiment en mauvais état, alors on a intérêt à bien s'accrocher! On traverse plusieurs petits villages, la route en lacets ne fait que de descendre. La brume et le soleil se succèdent tout au long du trajet qui va durer environ 30 minutes. En route, on prend un gars qui monte aussi à l'arrière et qui se gêne pas trop pour s'appuyer contre Sarah. Elle est pas super contente .
Finalement, on arrive dans le petit village de Chugchilan. La petite place du marché, quelques boutiques un peu délabrées et les gens qui entourent la camionnette quand elle arrive, font paraître ce village tout à fait charmant. On se dirige vers une auberge conseillée dans notre guide, quand on voit l' « hostal Mama Hilda ». Ça a l'air vraiment super joli, mais sûrement aussi cher... Tant pis, on va quand même voir! C'est vraiment le coup de cœur : grand jardin plein de fleurs, hamacs un peu partout, déco super originale et cheminée dans le salon-bar. Grég négocie au maximum et on obtient une chambre en demi-pension pour 26 dollars. On est aux anges!
On va faire une petite balade dans le village avant d'aller profiter de la jolie mezzanine se trouvant au-dessus du salon-bar. Sieste pour Grég et lecture pour Sarah.
Un peu plus tard, on se rend dans une maison, à côté de l'hôtel, qui propose des balades à cheval. On est super bien accueilli. La jeune fille nous dit que c'est  15 dollars pour 3h de balade. Et elle nous propose encore de baisser les prix si on veut ! On voit qu'ils n'ont pas beaucoup d'argent et espèrent vraiment qu'on vienne avec eux. On réserve pour le lendemain 9h. Ils s'inquiètent de savoir ce que va en penser « Mama Hilda » qui propose son propre service de balades à cheval, mais on leur dit que nous sommes libres de décider et qu'on veut donner du travail à tout le monde.
Le soir, on fait connaissance de Stéphane, de sa femme Francisca et de leur fils Tristan. Stéphane travaille à Quito pour l'ambassade des Etats-Unis et ils sont là pour le week-end. Stéphane est à moitié français, et les deux le parlent parfaitement. Vraiment une chouette rencontre!
Au souper, on se retrouve à table avec la petite famille et deux françaises, Julie et Julie. Un bon moment partagé avec toutes ces personnes et un excellent repas en plus! Les Julie partent le lendemain pour Banos, notre prochaine destination, alors on s'échange les mails pour se recroiser par là-bas.

P1280468De notre côté, le lendemain matin, nous partons donc à 9h pour la balade à cheval avec le fils de la famille. Mama Hilda, comme par hasard, sort 30 secondes après nous et nous voit sur les chevaux des autres. Oups!  Après cela, elle sera un peu moins aimable avec nous, mais ça nous est égal.
Nous commençons par grimper encore et encore pour atteindre le paramo (prairies d'altitude). Tout en montant, nous avons une vue incroyable sur la vallée en contre-bas. Nous avons l'impression d'atteindre les nuages, la végétation se fait plus rare et tout en haut de grandes prairies s'étendent devant nous. On galope jusqu'à atteindre une forêt appelée « Bosque de los nubes » (forêt des nuages). On traverse un bout de cette forêt, très dense et assez incroyable à cette altitude. Le cheval de Grég glisse et perd complètement l'équilibre... Heureusement, le chemin est tout étroit et Grég arrive s'appuyer contre une paroi et retenir son cheval. Ça a été vraiment chaud!!Mais il a obtenu son titre de cavalier d'élite avec cet incident . Ensuite, nous traversons un petit village de montagne où les chiens nous aboient et nous poursuivent de manière un peu effrayante. Puis, nous arrivons à la « Quesera Quilotoa », une petite fromagerie qui affiche « technologie suisse » sur sa devanture. Nous allons la visiter, c'est vraiment tout petit, ils ne sont que deux à y travailler. Le responsable nous explique que c'est un Suisse qui est venu leur apprendre les techniques de fabrication du fromage. Ils y fabriquent trois sortes de fromages. Nous en goûtons un, pas mal du tout. Nous en achèterons un bout, ainsi qu'une meule de fromage andin pour notre guide et sa famille.
 Lorsque nous remontons à cheval, c'est une horreur! Cette petite halte a réveillé nos fessiers maltraités par la balade . Notre guide, pour redescendre au village, nous propose deux options : l'une où on galope beaucoup, l'autre par des étroits sentiers, plus tranquille. On choisit les étroits sentiers, sans galop. Cette option se révélera assez périlleuse, les sentiers sont vraiment très très étroits et surtout en pente raide. Mais apparemment les chevaux sont habitués et ils maîtrisent sans trop de problème, hormis une ou deux petites glissades. On finit sur un large chemin et notre guide pousse sans arrêt les chevaux à galoper. Nos fesses crient « stop!! » et on retient nos chevaux . Au final, on a un peu de peine à marcher et à s'asseoir mais on est enchanté de notre balade! Après-midi farniente et échecs.
Le soir, petit apéro avec la famille de Stéphane, ainsi que deux sympathiques québécoises. On poursuit la conversation autour d'un bon souper. Puis, on fait nos au-revoir en prévoyant de se revoir plus loin.

 Lundi matin, réveil à 5h. On nous a dit que le bus partait à 6h et heureusement qu'on y va un peu avant, car à 5h50 il démarre. On met environ une heure pour atteindre Sigchos. Le bus est blindé, plus un seul espace de libre. Tous les écoliers vont étudier dans ce village.
A Sigchos, on descend et on prend un autre bus pour Latacunga où on arrive vers 10h, après avoir traversé à nouveau des paysages incroyables. Nous aurons fait une boucle, partant de Latacunga, passant par Quilotoa et revenant par un autre chemin. Vraiment une super excursion!
A Latacunga, nous allons directement récupérer les affaires que nous avions laissées à l'hôtel et prenons un taxi qui nous emmène là où partent les bus direction « Banos », notre prochaine destination.

 

Lien pour l'album photos de la boucle de Quilotoa

Publié dans Equateur

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